Comme vous le savez déjà, je suis arrivé à Cebu en même temps que la nouvelle année, un peu après minuit.
Pour ne pas avoir à galèrer avec les transports, j’avais réservé une chambre dans un dortoir juste à côté de l’aéroport. Enfin, juste à côté à vol d’oiseau: les 800 mètres se sont en fait transformés en 5 kilomètres, vu les détours imposés par des types armés façon militaire qui m’interdisaient l’accès à toutes les routes directes (pourtant sur les cartes).
Après avoir déjà fait 3 km dans la « mauvaise » (mais imposée) direction, un philippin en scooter s’arrête pour me demander où j’allais. Je lui explique mon problème et me propose de m’emmener à mon hostel. Et quand je lui demande combien ça me coûtera, il me répond « rien, c’est gratuit ce soir : c’est la nouvelle année ! ».
Une fois arrivé, je lui propose de lui offrir une bière, mais il décline mon invitation pour partir rejoindre sa femme que l’on a croisé en chemin pendant la course.
Après avoir poser mon sac dans mon dortoir (occupé par une seule autre personne), je sors me balader dans ce quartier un poil craignos pour voir comment les philippins des quartiers populaires fêtent la nouvelle année.

Sans grande surprise, la réponse est « en dansant et en buvant pas mal d’alcool », mais à la différence de chez nous, c’est le plus souvent dans la rue. Du coup, je me faisais arrêter tous les 50 mètres pour siphonner un verre ou dancer une jig. Bref, j’ai grâce à eux quand même réussi à aussi fêter un peu la bonne année.

Le lendemain, j’émerge seulement vers midi et je m’apprête à rejoindre Synamone au « happy monkey » vu qu’elle m’a invité à le faire la veille. Au moment où je lui confirme mon intention de la rejoindre pour profiter de la piscine sur le roof-top, elle me répond : « Dont go to mad monkey! It’s awful. Just young drunk kids. » avant de m’informer qu’elle vient du coup de réserver un vol pour Siargoa où elle rêve d’aller surfer.
Du coup, je change aussi de plan et décide de me rendre directement sur l’île de Bohol.
Après avoir marché une bonne heure pour me rendre à l’embarcadère de Lapu-Lapu, je prend un billet de « métro ferry » pour arriver à l’embarcadère de Cebu. Puis j’achète un billet pour Tagbilaran, la « capitale » de Bohol.

Une fois sur place, je me dirige toujours à pied vers la station de bus situé à environ un kilomètre, espérant trouver un bus capable de m’emmener à Carmen au centre de l’île. En fait, c’est la station de bus que je ne trouverais jamais: une fois arrivé à l’endroit indiqué par la carte, j’apprends que la gare routière a été transférée 3 kilomètres plus loin il y a quelques mois. Comme quoi, même les cartes électroniques peuvent être périmées.

Après avoir avalé trois autres kilomètres, j’arrive enfin à la gare routière. J’appréhende de ne pas trouver de transport vu qu’il commence à faire nuit et qu’on est un jour férié, mais je trouve rapidement 2 moyens de me rendre là où je compte aller: un van part dans 10 minutes, et un bus dans 15 minutes. Je choisis donc le bus, ne sachant toujours pas où je dormirai ce soir.
Pendant le trajet en bus et grâce à mon portable, je commence à me renseigner sur la région, et constate que les « Chocolate hills » ne sont pas vraiment à Carmen, mais plutôt à Batuan. Vu que le bus passe par Batuan, je négocie un arrêt avec le chauffeur, et repère l’adresse d’un hostel, qui sera quand même à quasiment 5 km de mon arrêt. Du coup, je finirai mon trajet en tuc-tuc (en me faisant pas mal arnaquer sur le prix de la course) et débarque vers 21 heures au « Batuan Hammock Hostel », où il reste normalement de la place car booking proposait encore d’y réserver des lits quelques heures plus tôt. Et effectivement, le dortoir est quasi vide: il n’y a qu’une autrichienne qui y passe une dernière nuit avant de continuer sa route, et Luka, un étudiant allemand qui vient d’arriver. Après avoir sympathisé, il me propose de visiter la région ensemble en scooters.
Le lendemain, on se réveillera donc de très bonne heure pour aller admirer le lever de soleil sur les « Chocolate hills », avant de revenir prendre notre petit déjeuner dans notre hostel. Puis on repartira pour un tour de la région très inspiré par les conseils de l’autrichienne croisée la veille. Au programme, « visite d’une ferme à papillons », « rencontre avec les tasiers », « traversée de la forêt de Bilar », « traversée de la rivière Loboc sur un pond de bambou », « déjeuner en mode philippin à Sevila » et enfin « baignade dans la cascade de Camugao ».
Le lendemain, Luka décidera d’aller rejoindre ces copains à Anda, pour y faire de la plongée. De mon côté, j’envisageais de poursuivre ma route vers l’île de Camiguin depuis Jagna, mais n’arrivant pas à trouver des informations fiables concernant les ferrys et vu que le temps n’était pas top, j’ai plutôt choisi de le suivre à Anda.
Après un voyage en bus puis van, on arrive à Anda vers midi, et on profitera de l’après-midi pour visiter les « cave pools » de Cabagnow et de Tibaw.











Le soir, on rejoindra les 2 copains de Luka, qui s’avéreront être en faite des copines (en anglais, ça donne « my friends » dans les 2 cas…)
Et le lendemain, on ira tous visiter les fonds marins de la région en plongeant 2 fois avec des bouteilles.
N’étant pas équipé pour faire des prises de vues aquatiques cette année (il a fallu faire de choix pour limiter le poids du sac), je n’ai malheureusement rien à vous montrer concernant la plongée elle-même. Mais pour que vous vous fassiez quand même une idée, je vous ajoute quelques vidéos que j’ai filmé il y a 9 ans lors de mon premier voyage aux Philippines (pour ceux que ça intéresse, il y en a plein d’autres sur ma chaîne YouTube).
Mais franchement, les 2 plongées que j’ai faites à Anda n’ont pas été aussi géniales que ça: pour commencer, on est parti avec quasi 2 heures de retard car le capitaine du bateau était malade et il a fallu qu’il en trouve un autre. Ensuite, je n’ai rien vu d’extraordinaire, j’ai à un moment avaler 2 tasses d’eau de mer (de suite) via le détendeur, j’ai eu froid, et je me suis niquer (gentiment) une oreille et un tendon. Et pour finir, j’étais le seul français sur un bateau où 100% des autres passagers (7 plongeurs et un instructeur) étaient allemand. Du coup, tout le monde parlait allemand.

Après la plongée, je m’apprête à repartir pour Panglao, mais en quittant mon logement, je croise Fred, un français qui vient de finir sa session de kite. Il m’explique qu’il est moniteur de plongée, qu’il loue des bungalow en bord de mer et qu’il loue également son matos de kite. Je lui dit que ça m’intéresse et que si le vent est toujours bien orienté le lendemain matin, je suis partant pour lui louer ces affaires. On s’échange donc nos adresses Facebook et je retourne dans mon dortoir en bord de mer: je passerais une nuit de plus à Anda.
Le lendemain, le vent est bien présent et j’envoie un message à 7h50 pour dire à Fred que je suis partant pour lui louer son matos. Sauf qu’il ne me répondra qu’après 10h30 (il était parti plonger), ce qui était trop tard pour moi: je m’étais dit que j’attendrai sa réponse jusqu’à 10h maxi (en écoutant la playlist « nouvel an » du Pout) avant de mettre les voiles direction Cebu: c’est de là que doit partir l’avion qui me fera quitter les Philippines, et le patron du club de plongé m’invite à y découvrir sa vie nocturne au moins une fois avant de quitter le pays.
Et pour la petite histoire, Cebu (ou plus exactement l’île Mactan sur lequel est situé l’aéroport international de Cebu), c’est aussi le lieu où Magellan est mort, tué par un guerrier nommé Lapu-Lapu. Magellan n’a donc jamais pu finir le premier « tour du monde en une seule expédition », mais 18 de ces compagnons de voyage y sont parvenus !















Qui aurait cru que ça aurait pu aider de parler allemand au Philippines 🤣 bon je me suis enfin fait compte. Merci pour toutes ces news et impressions. Tu seras journaliste de voyage dans une autre vie ! J’adore les prises de vue aériennes. On a tout de suite envie d’y aller aussi ! Vivement les prochains articles 👋🏻
as tu vu le volcan en éruption ? vu aux infos…. impressionnant 😮